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La "Mondialisation" du groupe Valéo

10 Mar 2014
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LA « MONDIALISATION » DU GROUPE VALEO

De 1987, date du début de l’internationalisation de ce groupe, à 2011, le groupe Valeo a acquis en tout ou partie pas moins de 30 entreprises.

De ces entreprises, telles Niemann, Paul Journée, Labinal, une filiale de Siemens… le groupe Valéo n’a conservé que le « cœur du métier » se débarrassant du reste par revente et réduction massive d’emploi.

Le but de ces acquisitions est clairement rappelé par le directeur général, M Jacques Aschenbroich, dans sa présentation des résultats 2010 (document de référence de valeo 2010) :

« Nous avons, grâce à une gestion stricte des coûts, pu abaisser le point mort à un niveau inférieur à celui constaté avant la crise de 2009…Valeo affiche une rentabilité des capitaux engagés supérieure à 30 %. »

Cet objectif d’une rentabilité des capitaux investis, supérieure à 30 % est conservé et réaffirmé dans les objectifs groupe pour 2015.

Comme pour toutes les multinationales, l’internationalisation et la croissance du groupe Valéo s’est majoritairement réalisé par captation des parts de marché d’entreprises rachetées de manière accélérée dans les années 90.

La réduction systématique des coûts et les fusions/acquisitions ayant étant rendu possible par le tournant mondial de la rigueur engagée au début des années 80 (en 1983 pour la France) et la liberté quasi-totale d’action du capital financier acquis par les ALE (Accord de Libre Echange) dont, en 1992, le Traité de Maastricht pour l’Europe est le plus élaboré et favorable pour ces sociétés transnationales.

Ces dispositions ont notamment comme conséquence la désindustrialisation en France et dans les pays européens avec son cortège de fermetures d’usines, de licenciements massifs et de baisse des salaires réels.

L’acceptation et la promotion de la priorité donnée à l’avidité de la finance[1] par les gouvernements nationaux et les institutions supranationales sont à l’origine d’un côté des fantastiques gains financiers des groupes industriels et bancaires et de l’autre de la destruction massive d’emploi, du chômage massive et de la misère grandissante.

[1] Ce dont les travailleurs ont parfaitement conscience. Voir la photo de l’affiche brandie par les mineurs grévistes d’Afrique du sud, publiée par IO du 13 mars « Workers need before bosses greed » (Les besoins des travailleurs avant l’avidité des patrons)